Compte rendu de l’Assemblée Générale
L’Assemblée Générale de l’Association STOP à L’OUBLI a eu lieu à Castanet (Aveyron)le 09 avril 2016 comme prévue et a connu un succès inattendu avec la participation de nombreux adhérents et des Aveyronnais venus écouter le conférencier Yves Garric. La séance est ouverte par le Président Gabriel LOUBRADOU qui commence par une citation d’Albert Einstein : « Le monde est dangereux, non pas à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui le regardent et laissent faire. » Le Président dans son allocution d’ouverture, remercie M. le Maire et la secrétaire de mairie pour la qualité de leur accueil. Il remercie également Marie-Françoise Vabre, ancienne conseillère régionale pour son aide, Yves Garric,le conférencier du jour , ancien journaliste de France 3 Midi Pyrénées et tous ceux qui, absents ou présents, nous ont soutenus et encouragés, sans oublier les adhérents « lève-tôt » qui ont aidé à préparer la salle. Avant l’Assemblée Générale, 35 personnes s’étaient retrouvées à l’Hôtel Restaurant du Commerce à Rieupeyroux pour y partager un succulent repas. Gabriel Loubradou présente Yves Garric bien connu dans l’Aveyron et au-delà pour ses nombreux documentaires et reportages, partageant notamment le combat des agriculteurs. Il a en particulier suivi l’explosion d’AZF et « l’Affaire Alègre » ce qui lui a valu une mise en examen pour avoir relayé notre lutte.
C’est un journaliste militant, humaniste, dont on connaît aussi l’œuvre littéraire. Yves Garric : « Je suis un ami de Gabriel dont j’admire le courage et l’obstination et un ami de l’association. » Yves Garric nous demande ensuite de nous prêter à un petit exercice: compter jusqu’à 20 ( ce qui semble déjà très long surtout si l’on met un visage derrière chaque nombre ) pour rappeler qu’il y a eu tous ces crimes ou disparitions inexpliqués en une vingtaine d’années. « Cela aurait dû amener des milliers de personnes devant le tribunal de Toulouse ! Je comprends votre amertume et suis très heureux que vous continuiez à vous soutenir mutuellement par la parole et en espérant que les choses évoluent : législation, méthodes scientifiques, ADN… On a un besoin fondamental de l’opinion publique et des médias.
Mais, de nos jours, un scandale chasse l’autre et il y a plus de fatalisme à cause des maux de ce monde. . Une autre explication : le rideau de fumée autour de l’affaire Alègre et « péri-Alègre » pour nous décrédibiliser. Ces affaires sont maintenant maudites parce que personne ne veut plus s’y brûler. » Il note au passage l’Omerta qui a régné sur tous ces crimes avec ces paradoxes, zones d’ombre, trucages à l’infini…. Il termine son intervention en insistant sur le rôle des médias, constate que les journalistes ont de moins en moins de moyens pour leurs investigations et que les récentes concentrations de groupes entraînent une plus grande censure de l’information ou une auto censure des journalistes eux-mêmes et plus de précarité dans la profession. Il croit beaucoup aux médias alternatifs tout en sachant que le meilleur moyen de les réduire au silence, ce sont les procès en diffamation. Ce brillant exposé a suscité de nombreuses questions et interrogations de la part de l’Assemblée. Deux citations sont proposées à notre réflexion : Blas de Otero : « Me queda la palabra » (Il me reste la parole) Voltaire : « Plus les hommes seront éclairés et plus ils seront libres ».