Magali
En 1991, Magali a 17 ans lorsqu’elle est arrivée dans le milieu de la prostitution. Mineure, pendant deux mois elle est sous la coupe d’un proxénète Lakdar MESSAOUDÈNE et connaît l’horreur et la torture. Elle est interpellée par les gendarmes en novembre 1991 et ses parents découvrent la situation en présence du colonel LAKHAL. Les procédures élémentaires sont bâclées et, alors qu’elle est mineure, elle n’est pas entendue par les gendarmes pour les faits de torture et de viol qu’elle dénonce. A l’époque, ses parents ne sont pas informés de ces faits particuliers.
En 1992, L. MESSAOUDÈNE est condamné pour proxénétisme, l’instruction n’a pas pris en compte ni l’âge de la victime au moment des faits, ni les actes de violence et de torture. Magali subit les conséquences psychologiques de la torture dont elle a été victime et connaît des années difficiles durant lesquelles elle renoue les liens avec sa famille. Quand «l’affaire ALÈGRE» éclate en 2003, elle est amenée a témoigner dans le cadre de l’enquête menée par la cellule Homicide 31. 12 ans après les faits, elle se porte partie civile et porte plainte pour viol et acte de barbarie contre L. MESSAOUDÈNE, P. ALÈGRE et une troisième personne qu’elle refuse de nommer. Le procès se retourne contre les plaignants. Parmi elles, Florence KELIFFI et Christelle BOURRE, d’anciennes prostituées, sont condamnées pour diffamation, Magali n’est pas reconnue comme victime. L.MESSAOUDÈNE et P.ALÈGRE obtiennent un non-lieu.
Parallèlement, avec ses parents, elle porte plainte contre l’État pour dysfonctionnements graves et déni de justice dans la procédure la concernant alors qu’elle était mineure. Qui avait intérêt à l’époque à minimiser les actes de L. MESSAOUDÈNE et à passer sous silence les actes de torture et de barbarie infligés à une personne mineure ?